— 509 — [ CHAPITEAU ] désagréables, lorsqu’on regarde le chapiteau parallèlement à ses dia gonales. Mais ce tailloir n’inscrit pas exactement les traces données, sur plan horizontal, par le lit des sommiers et hases des colonnettes ; il reste deux surfaces K inutiles : on ne tarda pas à les éviter. Avantde passeroutre, nous faisons voir (27) l’élévation d’un deces chapi teaux des gros piliers cylindriques de la cathédrale de Paris, du côté de la nef. Les bancs de beau cliquart dont sont composés ces piles et leurs chapi teaux sont bas d’assises et ne portent guère plus de O“,6OàO ra ,Zi5 de hauteur. Force était donc, pour donner aux chapiteaux une proportion convenable par rapport au diamètre de la colonne, de les sculpter dans deux assises. Notre fig. 27 montre comment l’ornementation de ces chapiteaux concorde avec la hauteur des assises, et comment on a pu raccorder les deux tam bours des chapiteaux très-facilement, quoiqu’ils aient été sculptés avant la pose ’. Les chapiteaux des piles du chœur, sculptés et posés quelques années avanlceux de la nef, présentent les mêmes dispositions d’ensemble ; seulement leurs crochets d’angle sont plus forts, plus larges, les feuilles plus grasses et moins découpées. Il est, du reste, une observation à faire au sujet des chapiteaux du chœur de Notre-Dame de Paris, que nous ne devons pas omettre, c’est que les chapiteaux des colonnettes isolées de la galerie du premier étage paraissent d’un travail plus ancien que les chapi teaux des grosses piles cylindriques du rez-de-chaussée. Ils ont dù tous cependant être taillés en même temps, et s’il y a quelques années de diffé- 1 Notre gravure ne peut donner qu'une idée fort incomplète de ces magnifiques cha piteaux dont la sculpture, grassement traitée, quoique modelée avec un soin extrême, présente une série variée de compositions du meilleur style.