»plier que je puisse avoir quelques lettres , laut de Madame, »comme de vous, adressantes au legat, ou, en son absence, »au vice-le'gat d’Avignon , que, estant requis par le gentilhomme »qui je amvoieray Iä , que, pour chose qui touche taut le service »de Dieu et le bien de la christiente, qu’il luy veuillent estre »favorable, et luy assister avecque les forces de Sa Sainctite, »si y besoigne fusse: car je aimerey mieuk emploier le forcel »du pape , que non celles de France , pour me non prejudicier »ä ma souveraiuife. La raison, monsier, pour quov je supplie »maintenant avoir les lettres de Madame et de vous adressant »au legat, et qui je craius que, venant le gentilhomme la , »et qui treuve les choscs en tel termes, qui ne porra mestre »nul remfede, sinon avecquc force. Et, si il me doibt allers » premierement advertir de ce qui se passe, je crainderois que »Sa Sainctite, ny le roy de France, vauldriont avoir ceste »patience de attendre y mestre rernede, si long-lemps qui »fussieut par moy requis; leur estant chose si prejudiciable, »que de ma principauite d’Orauges leur pais circomvoisins ne »receusseut domaige en la religion. Par quoy, je aimerois »mieuk que, si il v fault emploier force, que se soit plus »tost par ma requisition, que non aultrement. Touttcfois, »mousieur, je rernfes le tout ä vous, comme ä celluy qui »entient mieuk le tout, et aussi qui scait qui me soit le plu s »profitable, selon la grande alfection que je loujours cogneu »que me aves porte', dout me sens tellement oblige, que tout »ma vie me aure’s ä commander, comme ä ung serviteur et »perfaict amy vostre; vous suppliant y voloir toujours cou- » tinuer. Je ne vous escrips rien de ce qui se besoigne avecque »les Estas de IIollande , me remestaut ä ce qui je escrips ä »Madame. Par quoy, feray fin de ceste, vous baisant nion- usieur, les mains, priant le Creatcur vous donner bonue vie »et louge. De La Uaye, ce xxjme d’Octobre.” »Entierreinent vostre bien bou amy, a vous faire service, GUILLE DE NASSAU. (I) • A mous r mons r . VEvesque d’Arras (I) ovcuAiiD, Correspondunce etc., Tom. I, pjg. 461 .