Toutes les différentes Congrégations, & les Ordres Militaires qui ont été soûmis à la Règle de S. Augustin Histoire Des Ordres Monastiques, Religieux Et Militaires, Et Des Congrégations Séculières de l'un & de l'autre sexe, qui ont esté éstablies jusqu'à présent

♦ Troisïe’mb Partie , Chap. VIT. 49 _ _____ _ Relicteu- -O • ■ ' — " SES Augus- Chapitre VII. De L'Origine des Religjeufes de L'Ordre de Saint dugufîin. C Omme Saine Auguftin a établi en Afrique la vie com mune &: Reguliere pour les Moines & pour les Clercs, il icmble qu’il ait fait aufli la même chofe pour les Vierges. Car quoique l’Eglife ait toujours eu des Vierges qu’elle confide- roit comme la plus illuftre portion du troupeau de Jelus - Chrift ; neanmoins elles n’ont pas toujours vécu enfemble dans des Monafteres, & on a de la peine à trouver aucun veftige de cesMonalteres dans l’Afrique avant S. Auguftin. Mais il eft certain qu’il y en avoir de ion rems, quoique toutes les filles qui faifoient profefiion de virginité ne s’y renfermalEent pas. 11 y en avoir plulieurs à Hippone, & un entr’autres que le Saint avoir planté, comme il le dit,pour être le jardin du Sei gneur. Sa Soeur en fut Supérieure , & le gouverna jufqu’à fa mort,y fervant Dieu dans une fainte viduité.Les filles de fon frere&de fon oncle y étoient auffi > M.deTillemont croit que c’étoit le mêmeMonaftere,oùétoit vers l’an 415.U fille du Prê tre Janvier , & que c’étoit en ce lieu où on élevoit les filles or phelines que l’on avoir confiées à la garde de l’Eglife. C’eft aux Religieufes de ce Monaftere qu’il adrefTe l’Epître 109.qui eft la 2.11. dans la nouvelle édition des Ouvrages de ce Pere parles PP. Bénédictins, laquelle Epître quelques-uns mettent en la 16. année de fon Pontificat, ce qui revient à l’an 411. & d’autres vers l'an 4x3. ce qui paroît mieux fondé au jugement des Sçavans. Il trouvoit beaucoup de confolation dans ce Monaftere : voici de quelle maniéré il en parle : «Au « milieu de tant defcandales qui arrivent de toutes parts dans « le monde, ma joie 6c ma confolation eft de penfer à vôtre So- « cieté fi nombreufe, à l’amour fi pur qui vous unit, à lafain- u teté de vôtre vie, à l’effufion abondante de la grâce de Dieu « fur vous , qui vous fait non feulement meprifer des noces « charnelles 5 mais vous fait choifir une vie commune qui eft « une fainte Société qui vous donne un même cœur & unemê- « me ame en Dieu. C’eft en confiderant tous ces biens qui « (ont en vous 6c que Dieu vous a donnés, que mon cœur « Tome III. . G