K ' wilONNAIRE RAISONNÉ DE L’ARCHITECTURE FRANÇAISE DU XI' AU XVI e SIÈCLE (suite). CHARNIER, s. m. Signifie proprement un vaisseau où l’on conserve des viandes salées. On donna aussi ce nom aux cimetières, aux enclos réservés à la sépulture. On désignait encore, à la fin du siècle dernier, le cimetière des Innocents à Paris sous le nom de charnier des Innocents. (Voy. Cimetière.) CHARPENTE, s. f. On entend par ce mot toute combinaison et assem blage de bois de gros échantillon destinés à la construction des bâtiments publics ou privés. L’art du charpentier dut être un des premiers parmi ceux que les hommes appliquèrent à leurs besoins. Abattre les arbres, les ébrancher, et les réunir à leur sommet en forme de cône, en remplissant les inter stices laissés entre les troncs par du menu bois, des feuilles et de la boue, voilà certainement l’habitation primitive de l’homme, celle que l’on trouve encore chez les peuples sauvages. Dans l’antiquité grecque, les charpentes étaient (autant qu’on peut en juger par le peu d’édifices qui nous restent) d’une grande simplicité. Cependant les Grecs connaissaient déjà l’assemblage de charpenterie que nous désignons sous le nom de ferme. Les Romains devaient être fort habiles dans l’art de la charpenterie, car les voûtes sphériques ou d’arête qu’ils élevèrent en si grand nombre exigent, pour être construites, des combinaisons de charpente fort com pliquées et difficiles à assembler. Dans leurs établissements militaires, ils in. — 1