Suite de la troisième Partie, qui comprend toutes les différentes Congrégations, & les Ordres Militaires qui ont été soûmis à la Règle de S. Augustin Histoire Des Ordres Monastiques, Religieux Et Militaires, Et Des Congrégations Séculières de l'un & de l'autre sexe, qui ont esté éstablies jusqu'à présent

2i2 Histoire des Ordres Religieux} Uksvli- une Maifon , quoi qu’établies après elles , les ont devace'eS nés du dans l’état Régulier. boi>kgo L - L En vertu de leursconftitutions, elles devroient faire deux ans de Noviciat dans tous les Monafteres ; mais la plupart fe font fait difper.fer d’une année, auflï-bien que quelques-unes de la Congrégation d’Arles. Chapitre XXX. Des *Urfulines du Comté de Bourgogne avec la Fie de là More Anne de .Xaintonge leur Fondatrice, L Es Urfulines du Comté de Bourgogne 6c enSuifle, pren nent le titre de Religieufe ; mais je croi qu’il peut leur ctreconteflé légitimement, puifqu’elles ne font que des vœux {impies de pauvreté , de chafteté 6c d’obéïlTance , 6c que ce lui de Habilité qu’elles font aufli 5 ne les empêche pas de fortir de la Congrégation , ou qu’on ne les oblige d’en fortir quand il y a des raifons pour le faire. La Mere Anne de Xaintonge fut leur Fondatrice, & naquit à Dijon, l’an 1567. elle étoit fœur de la Mere Françoife de Xaintonge Fondatrice des Ur- fulines de la Congrégation de Dijon : c’ert pourquoi nous ne dirons rien de fes parens dont nous avons déjà parlé au ChapitreXXVI.de ce volume. Elle mena pendant plusieurs années une vie particulière 6c retirée 5 mais aïant entendu parler desUrfulines 6c du grand fruit qu’elles faifoient , elle voulut les imiter j elle commença par faire des Catechifmes dans les Eglifes pour inftruire les jeunes filles, 6c enfin elle prit la réfolution d’aflembler une Compagnie de Filles , pour inftruire les perfonnes de leur fexe , à l’exemple des P P. de la Compagnie de Jcfus 5 dont l’inftitut cft d’enfeigner les hommes. Elle fut infpirée de Dieu d’aller faire cet établif- fement à Dole > ville du Comté de Bourgogne , pour lors fous la domination du R >i d’Efpagne qui étoit en guerre avec la France , circonftance dont fes parens fe fervirent pour s’op- pofer à fon entreprife, auffi-bien que de plufieurs autres rai- fpnsque la tendrefle qu’ils avoient pour elle , leur fuggeroit. Le monde & le Démon n’oubliercnt rien pour la détour-