Suite de la troisième Partie, qui comprend toutes les différentes Congrégations, & les Ordres Militaires qui ont été soûmis à la Règle de S. Augustin Histoire Des Ordres Monastiques, Religieux Et Militaires, Et Des Congrégations Séculières de l'un & de l'autre sexe, qui ont esté éstablies jusqu'à présent

yfi Histoire des Ordres Religieux, Xrtrctrv- vees ^’ an l6 9 r - P ar M. François Bochart Evêque de Clermont, ses de & imprimées a Paris la même année. d^Verbe Mémoires envolées de Loches en 17 ix. & les Conftitutions Incarne . de la Congrégation des Religieufes Hofpitalïeres de L'Ordre de faint Augujlin. Chapitre L. Des Religieufes de l’Ordre du Verbe Incarné ) a r üeclaVie de la Venerable Mere Jeanne-Marie Chezard de M atel leur Fondatrice. V Oici un Ordre dont la fin principale e fi: d'honorer le Myftere de l’incarnation du Fils de Dieu , qui choifit la Mere Jeanne-Marie Chezard de Alatel pour en être la Fondatrice. Elle naquit à Roüanne dans le Forcft le 16. No vembre 1556. & eut pour Perc Chezard Seigneur de Alatel Gentil-homme de la Chambre des Rois Henri IV. & Louis XIII. & Capitaine de Chcvaux-Legers pour le lervice de leurs Majeftés. Dès fes premières années elle fit paraître beau coup d’inclination pour la pieté : tout fon plailir étoit d’ap prendre tout ce qui porte à la dévotion , & bien loin d’aimer les petits divertillemens des enfans, elles les fuïoit pour être ûiflruite des principes du Chriftianifme. A Page de fept ans Dieu lui infpira l’efprit de mortification, qu’elle commença à pratiquer par un jeune auilere toutes les veilles des grandes Fêtes -, & quand elle eut atteint l’âge de dix ans, elle n’y ajoura pas feulement les Vendredis & les Samedis > mais enco re l’Avent & le Carême. L’abfenee de fon pere qui étoit pref- que toujours à la Cour, ou à l’armée, favorifa beaucoup fon delTein auffi bien que la pieté 'de fa Mere qui étoit une per- fonnetrés-diftinguéepar fa vertu, & par fon mérité. Aïant eu permifiion de communier à l’âge de douze ans, fa dévotion augmenta d’une maniéré fi fervente 5 que pour s’ap procher plus dignement de ce grand Myftere, elle commença à jeûner depuis l’Atcenfion jufques à la Pentecôte, & palîa ces dix jours dans un grand recueillement > ajoutant aux jeû nes , des difeiplines & d’autres mortifications , quoiqu’elle fût fort délicate. Son plus grand plaifir étoit de lire la Vie des Saints*