84 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. II. Cl. 9. CHAPITRE X. LES EXPOSITIONS ETRANGERES. ANGLETERRE. Nous devons savoir gré aux imprimeurs anglais d’avoir envoyé quelques-uns de leurs produits à l’Exposition universelle de 1878. Ils se sont presque totalement abstenus jusqu’à ce jour toutes les fois qu’il y a eu une exposition internationale. A Vienne, en 1873, on pouvait expliquer cette abstention par le peu de rapports com merciaux existant entre l’Angleterre et l’Allemagne, en matière de librairie; mais à Philadelphie, en 1873, les mêmes raisons n’exis taient pas, car l’Amérique est un des grands débouchés des livres anglais, et cependant imprimeurs et libraires anglais n’y avaient presque pas paru. Telle que nous l’avons vue au Champ de Mars, l’exposition an glaise ne nous donnait cependant qu’une idée imparfaite de ce qu’est, chez nos voisins, l’industrie du livre. Nous n’ignorons point la puissance de production vraiment surprenante de nos voisins et leur savoir-faire commercial; mais leur exhibition n’était pas suf fisante pour faire comprendre à ceux qui ne connaissent pas l’An gleterre l’importance de leurs établissements ni leur manière de L’imprimerie anglaise forme une école toute spéciale, qui a un caractère absolument personnel. Ce ne sont ni nos papiers, ni nos caractères, ni nos procédés. La dissemblance est absolue. Nous n’avons pas eu entre les mains les éléments nous permet tant d’établir d’une manière exacte l’importance de la production des journaux et des livres en Angleterre et dans les colonies an glaises. Nous savons cependant que dans les seules possessions des Indes on a imprimé en 1876 près de A,800 livres, c’est-à-dire autant