Gr.m. Cl. 20. TROISIÈME PARTIE. POTERIES DÉCORATIVES. POTERIES ÉTRANGÈRES. Les poteries ies plus solides sont celles qui cuisent a la tempé rature la plus élevée; ajoutons que c’est à cette haute température que les couleurs résistent le moins. Ainsi les premières faïences décorées qui ont paru il y a trente ans environ et qui ont attiré l’attention par leurs belles couleurs étaient mal cuites, ne tenaient pas l’eau, et par conséquent n’étaient pas durables; cependant des résultats étonnants ont été obtenus à une haute température; c’est là un fait réalisé, un progrès à suivre et à perfectionner; ainsi nos grands faïenciers d’art cuisent aujourdhui plus fort, nous donnent des produits qui résistent mieux à l’humidité, à la gelée, aux changements de l’atmosphère, et leurs produits sont mieux préparés pour recevoir des décorations précieuses d’artistes de grande valeur. Il y a lieu de tenir compte de ces considérations pour asseoir un jugement juste sur la valeur d’une poterie cuite à une haute température ou mal cuite. C’est ainsi que la grande porte de Boulenger pouvait, aux yeux des amateurs, ne pas présenter des couleurs aussi vives, aussi écla tantes qu’on aurait pu le désirer; mais elles avaient été cuites au grand feu d’émail de la faïence fine dure, et si le problème n’a pas été complètement résolu, il n’en est pas moins évident que ce re marquable industriel est entré dans une voie qui le conduira au plus grand succès. La production des faïences d’art n est pas un simple caprice de la mode; les efforts individuels dus aux amateurs, aux artistes, aux collectionneurs répandent le goût des belles choses, rendent le public plus éclairé, plus exigeant, et les chefs des manufactures