SUCRERIE ET RAFFINERIE. 13 Gr. VI. MATÉRIEL DE SUCRERIE ET DE RAFFINERIE. a - 52 ' INTBODLCTIOX. Peu d’industries ont pris un développement aussi rapide que la fabrication du sucre. Après avoir été longtemps tributaire des pays producteurs de la canne à sucre, l’Europe, grâce à la décou verte du sucre de betterave due au chimiste MargralT et rendue industrielle par Achard, put, dès le commencement de notre siècle, fabriquer elle-même un produit dont la matière première procurait à l’agriculture une nouvelle source de richesse. Aussi chaque pays favorisa, autant que possible, cette industrie nais sante; aujourd’hui la betterave fournit le tiers environ de la pro duction totale du sucre consommé dans le monde entier, produc tion qu’on peut évaluer annuellement à environ 5 millions de tonnes. Par suite de la concurrence, l’abaissement du prix du sucre a conduit les fabricants à rechercher le moyen le plus perfectionné de traiter économiquement les plantes sucrières. Afin de pouvoir apprécier les progrès que l’Exposition univer selle de 1878 a permis de constater dans la fabrication et le raffi nage des sucres, il nous a paru nécessaire de rappeler brièvement l’état de cette industrie lors de l’Exposition de 1867. A cette époque, le baron Thénard, dans son remarquable rap port sur la sucrerie de betterave à l’Exposition de 1867, indiquait divers procédés, dont quelques-uns devaient plus tard transformer les conditions économiques de nos fabriques. AI. Linard avait indiqué l’idée générale du transport souterrain des jus extraits dans des râperies indépendantes annexées à une usine centrale; l’application n’en était encore faite que dans une seule sucrerie. Les presses hydrauliques étaient remplacées dans quelques fa briques par des presses continues de divers systèmes encore trop imparfaits pour en permettre un emploi rationnel et économique;