CORRESPONDANCE. 1674. 397 celte conuerfation. Au l'ortir de la quelle il n’a pu le laouler de me tefmoigner auec combien deilonnemenc il a veu V. A. comprendre les dernieres lubtilitez de la matière plus promptement qu’il n’a eu moyen de les expofer. Pour moy Mon- feigneur ee rapport ne m’a nullement furpris. J’ay feeu de fort longtemps (et qui 11e le fçait pas?) tant de ee qui cil du grand coeur de V. A. que de la vatle eflen- due de l’on genie en toute forte de fçauoir. Mais ce que j’ay touiours admiré de plus parmi tant de qualitez incomparables, c’ell de les auoir feeu et veu accom pagnées de celle douceur et bienveillance fi noble et fi exemplaire qui brille en toutes fes aétions et qui, pour dire tout, a bien faiét juger à la petite Prouince d’Utrecht, que fi d’abord V. A. s’y full trouuée beaucoup de bons ballimens et beau coup de beaux plantages innocens feroyent encor fur pied, dont la deftruétion et le rauage n’a de rien ferui àperfonne 1 ). C’eil donc,monfeigneur, la connoiflance et le fouuenir de celle mefme douceur et diferetion tant renommée qui m’a faiét prendre la liberté de fouffrir que vollre Alt. full importunée de ma part fur la rcili- tution d’un pauure volume de ma main, inutile à tout le monde qu’à mon fils ai {ne faifant prefentement la charge dans la quelle dieu m’a laifle viellir s ). Je re tourne monfeigneur à vous rendre le tres-humble rcmercimens que je doibs de ce furcroiil de nouuelle obligation que V. A. a ellé contente de s’acquérir fur moy en celle occafion et la fupplic de croire, que le plus interelïe en ce bienfaiél, qui me doibt furuiure s’il plaift à dieu ne celïera d’en reconnoillre la faneur par fes tres-humbles refpeéls et obeiflances, et que pour le Pere, tant qu’il luy reliera un jour de celle vie qui va finir, il le tiendra tres-heureux de le pouuoir employer à faire paroillre à quel point il ellime la grâce de le pouuoir dire etc. „ , . , , , vpnihonrc est connu par sa tactique de ravager le pays conquis. Ce fut surtout ) Le duc de ï'™ française, pincée sous ses ordres, qui se signala par les rançonnements, la retraite de 1 armee ranç. , ^ ^ ^ du ^ , n vain Cond , s , y mit 1 enlevement d t . g , 1 . ^ ^ ^ ^ ^ ne scaurois m * einpécher de vous opposé. l)c]a le -5 nvr 73 , . id t(nU autres quc pannée passée : il sont tous au dire que je trouve les espri. . nu’on leur fait tous les jours. Il me semble que le désespoir à cause des par la douceur, est bien médiocre, StT™ ^1™™'■« le »c ^ « .leet dt, 2 ) Roi de continuer.’ . m Constantyn i luygens, lils, secrétaire du prince Willem .