A L DlfijONNAlRE RAISONNÉ DE L’ARCHITECTURE FRANÇAISE DU XI e AU XVI' SIÈCLE < T ’ K , (suite). ARTS (libéraux), s. m. pl. Les monuments desxu' etxm c siècles repré sentent fréquemment les sept Arts libéraux. La belle encyclopédie ma nuscrite intitulée Hortus deliciarum, composée au xn e siècle par Herradc de Landsberg, abbesse du monastère de Hohenbourg (sainte Odile), en Alsace, et conservée à la bibliothèque de Strasbourg *, renferme parmi ses vignettes une personnification de la Philosophie et des sept Arts libéraux. La figure principale, la Philosophie, est représentée assise ; sept sources sortent de sa poitrine, ce sont les sept Arts libéraux : la Grammaire, la Rhétorique, la Dialectique, la Musique, l’Arithmélique, la Géométrie et l’Astronomie. Celle figure, qui occupe le centre de la vignette, est couronnée d’un bandeau duquel sortent trois tôles; les trois noms « Etiiica, Logica, Physica », les surmontent; sous ses pieds, Socrate cl Platon écrivent ; celle légende les accompagne : « Naturam universal rei queri docuit philosophie. » Autour du corde qui inscrit le sujet principal sont tracés les sept compartiments dans lesquels les sept Arts sont figurés. Au sommet, la Grammaire est représentée tenant des verges et un livre; en suivant de gauche à droite, la Rhétorique tient un style et des tablettes; la Dialectique, une tête de chien, caput canis, cl celle légende : «Argumentasino concurrere more canino. » La Musique porte une harpe, cithare; devant elle est une sorte de viole, nommée lira; 1 Voyez la notice sur VHortus deliciarum, par M. A. Le Noble (Bibl. de l'école des chartes, t. I, p. 238). H. —• 4